Traduction d'un Morning Musing de FlyLady
Chers amis,
Nous descendons d’une longue lignée de martyrs. C’est une mauvaise habitude! Et elle est difficile à perdre. Même quand nous croyons nous être débarrassés de notre attitude de martyr, elle refait surface au pire moment et nous mord. Si nous n’y prenons pas garde, cela peut entraîner tout un tas de problèmes.
Nous n’avons plus besoin de jouer les martyrs. Je sais que cela semble étrange, car nous ne nous en rendons même pas compte quand nous le faisons. Nous avons toujours mis les besoins des autres avant les nôtres, et croyez-le ou non, c’est quelque chose qui nous vient naturellement. Voici comment savoir si nous avons vraiment abandonné cette habitude: lorsque nous choisissons de faire passer les besoins de quelqu’un d’autre avant les nôtres, mais que nous en ressentons du ressentiment et que nous finissons de mauvaise humeur. Nous avons le choix en toutes choses, et cela inclut aussi le fait de bouder et d’être désagréable avec notre famille.
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Parfois, ce que nous ressentons n’est pas seulement du martyrisme, c’est aussi de la colère contre nous-mêmes parce que nous n’avons pas osé dire ce que nous voulions vraiment. Et comme nous ne reconnaissons pas cette colère, nous risquons de nous en prendre aux autres. C’est ainsi que nous avons tendance à détourner notre frustration sur notre entourage.
Prenons un instant pour examiner pourquoi nous sommes contrariés en premier lieu. Voici un exemple: il neige, l’école est annulée, et les enfants peuvent se coucher plus tard puisque le lendemain, l’école commence avec deux heures de retard. Vous avez tout organisé pour gérer le covoiturage et la routine du matin des enfants. En apparence, ce n’est pas compliqué: tout est simplement décalé de deux heures. Mais il y a un élément que vous n'avez pas pris en compte.
Votre propre routine matinale doit également être ajustée, notamment à cause des douches et du petit-déjeuner, mais vous ne vous en êtes pas rendu compte sur le moment. Alors, quand votre fille vous demande si elle peut prendre sa douche avant vous et que vous acceptez, vous vous retrouvez en colère. Pas contre elle, mais contre vous-même, parce que vous n’avez pas dit: "J’ai aussi besoin d’être prêt ce matin pour t’emmener à l’école. C’est ma responsabilité les jours de neige."
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Pourquoi êtes-vous réellement contrarié? Nous avons tendance à dire que c’est parce que nous passons toujours en dernier. Mais en réalité, c’est notre perfectionnisme qui refait surface. Nous détestons commettre des erreurs que nous aurions pu anticiper. Et à partir de là, tout semble s’écrouler. Nous avions tout planifié, et voilà que ces plans changent. Nous avons du mal à passer au "plan B", tout simplement parce que nous n’avions pas inclus nos propres besoins dans l’équation. Nous avons tellement l’habitude de faire passer tout le monde avant nous… Soyons honnêtes: nous sommes les organisateurs de la vie de notre famille. Nous jonglons avec les plannings depuis aussi longtemps que nous nous en souvenons.
Voyons maintenant les choses du point de vue de notre famille. Ils nous aiment! Ils veulent nous voir heureux, mais ils ne peuvent pas lire dans nos pensées. Si nous ne leur disons pas ce que nous ressentons et ne partageons pas nos préoccupations avec eux, comment pourraient-ils deviner que nous avons l’impression de toujours passer en dernier? Il y a quelques jours, nous avons parlé du fait d’être une "faiseur de plaisir". Quand allons-nous comprendre que si nous faisons plaisir à tout le monde sauf à nous-mêmes, alors tout le monde en souffre? Nous savons bien ce qu’on dit: "Si maman n’est pas heureuse, personne ne l’est." Votre famille veut vous voir épanoui! Ils sont prêts à faire ce qu’il faut pour que vous vous sentiez aimé, mais encore faut-il leur laisser cette chance.
Lorsque nous sommes contrariés et que nous leur disons que nous nous sentons toujours reléguées en dernier, cela leur fait du mal. Surtout si nous l’exprimons avec colère ou avec une attitude de martyre. Je sais que ces sentiments sont réels, et il est important de les reconnaître, mais nous devons prendre le temps de faire des petits pas pour éviter que cela ne dégénère en conflit ouvert. Notre famille nous admire pour tout ce que nous faisons pour eux. Ils sont prêts à nous aider, mais nous devons leur demander. C’est pourquoi il est essentiel que nous prenions un moment pour nous occuper de nous-mêmes. Nos proches ne peuvent pas deviner nos sacrifices si nous ne les leur disons pas.
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La vie est une succession de "plans B". Nos routines nous donnent la stabilité nécessaire pour nous adapter. Nous sommes aussi des personnes très créatives et, lorsque nous n’utilisons pas nos routines ni ne nous adaptons aux imprévus, nous avons l’impression de perdre le contrôle. Mais nous n’avons pas besoin de toujours tout contrôler. C’est notre perfectionnisme qui nous met dans cette position de toujours vouloir tout gérer. Si nous n’avons pas de routine, comment pourrions-nous savoir quels sont nos propres besoins? C’est exactement pour cela que nous les oublions. Nous avons tellement pris l’habitude d’être altruistes que nous nous sommes perdues en chemin.
Je n’oublierai jamais le jour où j’ai quitté le père de mon fils. Ses premiers mots ont été: "Mais moi, je suis heureux." Bien sûr qu’il l’était! Parce que je m’étais assurée qu’il le soit, en évitant soigneusement tout ce qui pouvait le contrarier. Ne tombez pas dans le piège du "faiseur de plaisir". Car à long terme, c’est vous qui souffrirez, même si c’est vous qui avez fait ce choix. C’est à vous de dire à votre famille ce dont vous avez besoin. Ils ne peuvent pas le deviner. Et surtout, cela ne doit pas être dit avec une attitude de martyr.
Vous n’êtes pas obligé de tout faire, même si vous vous sentez plus en contrôle quand c’est le cas. Ouvrez-vous aux autres et permettez-leur de vous apporter aussi leur soutien et leur amour.
Les attitudes martyres nous empêchent de VOLer!
FlyLady
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