Accro à l’Adrénaline
- Bon ENVOL/Sophie Ponticelli
- 26 juin 2022
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 juin
Traduction d'un Morning Musing de FlyLady

Chers amis,
Tout ce que nous connaissons, c'est le mode tout ou rien pour à peu près tout ce que nous entreprenons! Nous sommes les champions de l'hyper-focalisation. Nous sommes fiers d'être meilleurs dans les situations stressantes où le temps presse! C'est tellement triste que nous devions être sous pression pour faire quoi que ce soit! Nous n'avons plus à vivre ainsi.
Vous êtes accro à votre propre adrénaline, c'est votre médicament de prédilection. Vous ne savez pas comment vous rythmer autrement parce que vous avez toujours été sous pression pour faire avancer les choses. Vous pensez qu'il faut un marathon de nettoyage pour mettre de l'ordre dans la maison. Vous vous dites que 15 minutes ne suffisent pas pour garder la maison en ordre. Surtout lorsque vous regardez autour de vous et que toutes les surfaces planes de votre maison sont recouvertes.
Je me souviens. Petite, on me demandait de nettoyer la salle de bain… mais seulement quand elle était dans un état catastrophique. Le ton montait. On criait. Alors j’y allais, je frottais pendant des heures. J’en sortais vidée, espérant quelques compliments. Souvent, ils étaient mêlés de reproches. Mais ces quelques mots d’encouragement étaient tout ce que j’avais. C’était le seul modèle que je connaissais.
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Adulte, j’ai continué. Je laissais la salle de bain se dégrader jusqu’à ne plus pouvoir la supporter. Et là, je nettoyais… encore une fois pendant des heures. Mais plus personne ne me félicitait. Mon premier mari ne faisait que critiquer. Rien n’était jamais assez bien. Peu importait que j'aie passé des heures à nettoyer SA maison.
Lorsque l’on doit passer des heures à nettoyer, il n'est pas étonnant que nous ne voulions pas nettoyer une salle de bain le lendemain. J'ai finalement compris que ces deux personnes ne seraient jamais satisfaites de ce que je faisais. J'ai retiré un enseignement de leur négativité: j'avais la permission d'être une martyre. Regarde comme je me suis rendue esclave pour nettoyer cette salle de bain pour toi!
Ce fut un réveil brutal pour moi. Je n'ai pas à jouer la martyre. Je n'ai pas à attendre que ma salle de bain soit si sale qu'elle me dégoûte. Je peux nettoyer une petie chose à chaque fois que j'y suis. Ma salle de bain reste propre avec un swish et swipe quotidien. Je n'ai pas besoin d'alimenter mes actions avec de l'adrénaline. Je peux le faire pour moi parce que je mérite d'avoir une salle de bain digne d'une reine parce que je suis la reine de ma maison.
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J'ai utilisé la salle de bain comme exemple, mais nous utilisons cette mentalité de tout ou rien dans tout, du nettoyage au travail bénévole et des choses amusantes comme l'écriture et le scrapbooking. On se pousse à l'extrême en hyper-focalisant puis on ne fait plus rien pendant des mois. Nous pensons que nous devons courir un marathon pour faire avancer les choses alors que tout ce dont nous avons vraiment besoin c’est de la constance.
Aujourd'hui, j'ai reçu le témoignage d'une dame qui voulait écrire ses mémoires pour ses petits-enfants. Elle avait décidé que 15 minutes ne lui seraient même pas suffisantes pour se préparer à écrire et encore moins parcourir ses journaux et ses photos pour trouver l'inspiration. Elle estimait que 15 heures était le bon laps de temps pour commencer. Cela m'a attristée parce que vous ne pouvez pas courir un marathon tous les jours.
Écrire un livre doit devenir une priorité. Vous devez lui faire de la place dans vos routines. La partie la plus importante c’est le plan. Quand j'ai écrit "Entretiens avec mon Évier", je l'ai fait en deux semaines. Mon plan était de m'habiller jusqu’aux chaussures, faire ma routine du matin, planifier quelque chose pour le dîner, éteindre mon téléphone, mon navigateur Internet et ma boîte e-mail et écrire pendant 3 heures ou 10 pages. J’ai arrêté de répondre aux courriels (ce qui était très difficile pour moi) et je faisais ce que j'avais prévu de faire. Au bout de trois heures, je m'arrêtais parce que l'écriture demande beaucoup d’énergie. Cela ne m'a pas empêchée de réfléchir à ce que je voulais écrire. J'avais besoin d'être tendre envers moi tout au long de ce processus. C'est vraiment ça l’ENVOL.
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J'avais suivi la suggestion de Robert d'écrire mon dernier chapitre en premier. Il a dit que si je savais où emmener mes lecteurs, je n'aurai qu'à suivre la direction. Ensuite, j'ai réfléchi à des étapes qui sont finalement devenues des chapitres. J'ai dû considérer chaque point comme une étape pour construire le livre. Je n’avais même pas de plan structuré au départ. Mon professeur d'anglais au lycée, Mme Hays, aurait fait une syncope 😅
Tout au long du processus, je n'étais pas hyper concentrée, j'ai pris la voie lente et constante et la régularité a porté ses fruits. Robert appelle ça le mode projet. Faites-en un peu chaque jour et vous finirez par terminer ce que vous aviez prévu de faire!
Aujourd'hui, j'ai écrit ce texte en marchant sur mon tapis roulant. Un pied devant l’autre, avec ma musique douce en fond. Je refuse de me flageller parce que je n'ai pas fait mon sport de la "bonne" manière. J'ai fait plus que je ne faisais auparavant. Je ne pense pas qu'il y aura de marathons dans mon avenir, mais il y aura peut-être un autre livre écrit sur ce tapis roulant. Je sais que vous ne voyez pas comment cela est possible, mais je le fais depuis des années. C'est la seule façon pour que je marche sur cette chose. Je peux demander à Demos de faire une vidéo de moi en train d'écrire et de marcher.
Le mois prochain, nous pratiquerons l’habitude du Swish et Swipe. Buvez votre eau et chaque fois que vous avez besoin d’aller au "petit coin", nettoyez quelque chose dans votre salle de bain. Le roi ou la reine que vous êtes sourira chaque fois qu'il s'assiéra sur son trône 👑
FlyLady

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